Origine, la saga !
En moins d’une décennie une jeune marque nordiste est devenue référence et point de repère dans un marché du cycle vicié par le marketing et empêtré dans ses contradictions. Face aux multinationales européennes ou américaines, Origine propose des vélos classiques, fiables, performants et personnalisables à l’infini. Des machines uniquement disponibles en vente directe sur le net. A l’image de Canyon, le tricolore et le custom en plus.
Anatomie d’une success story made in Nord…
Proposer au public des cyclos, coureurs ou non, des vélos performants et fiables à des tarifs enfin abordables. Et si possible avec la valeur ajoutée d’un « fait en France » raisonnable. C’est à dire en faisant appel à l’un des meilleurs sous-traitant asiatique pour le seul élément du vélo ne pouvant être ni compétitif ni performant en France, le cadre carbone. Tout le reste, de la peinture du cadre au montage artisanal, étant 100% réalisé dans les ateliers de Somain. Avec en ligne de mire l’adéquation totale avec les desideratas d’un client pouvant absolument tout choisir, et donc tout exiger.
« Nous sommes à l’écoute de notre client. Pour le conseiller, naturellement. Pour guider son choix en fonction de son usage et de son budget. Pour lui offrir le maximum de possibilités de customisation afin qu’il puisse dire que son nouveau vélo sera unique. Pour Origine c’est une question d’ADN. Nous écoutons et nous produisons chaque vélo à la demande. Il n’y a pas chez nous de stocks à écouler coute que coute. En fait notre démarche industrielle est calquée sur l’artisanat. Pour un même modèle commandé par deux, trois ou quatre clients, il y aura deux, trois ou quatre vélos différents. Par le montage, la couleur, les détails. En fait il est quasi impossible de retrouver deux machines Origine identiques. C’est notre grande fierté ! Comme la concrétisation permanente de notre folle idée de départ. Pas simple mais passionnant. Vraiment passionnant !»
Rencontre entre Pierre-Henri, Yves et Rémi.
Idée phare très vite concrétisée d’une création contemporaine novatrice mais simplissime, version Art Modeste. Ce mouvement esthétique majeur né d’un refus de l’arrogance et de la sophistication à outrance. Avec des créateurs du calibre de Robert Combas, Bud et Hervé Di Rosa. Étrangers au cyclisme mais si proche philosophiquement et humainement par leur capacité à révolutionner sans qu’il n’y paraisse. Un parallèle que Pierre-Henri, Président d’Origine Cycles, fait sien en souriant.
« Même si nous nous sentons éminemment proches sentimentalement des illustres artisans italiens que sont Ernesto Colnago ou Ugo De Rosa, la proximité culturelle avec l’Art Modeste est à la fois une révélation et une fierté. Comme ses initiateurs, devenus des géants de l’art contemporain, nous avons fait notre une démarche sociale, esthétique et technologique modeste nous permettant de proposer au pratiquant du sport cycliste des machines performantes et belles à des tarifs contenus. Sans jamais prétendre révolutionner la technique. Avec la certitude cependant d’être dans le juste en en proposant la quintessence. Origine est ainsi devenue une marque modeste mais passionnante. Little big brand, comme disent en souriant les anglo-saxons. »
« A l’époque c’était la première folie du vélo. Dans mon usine de Valencienne j’ai produit plus de deux millions de vélos destinés aux grandes surfaces. Dans les années quatre-vingt 70% des vélos vendus en France l’étaient en grandes surfaces. Un boum commercial qui allait se tarir avec l’arrivée du phénomène Décathlon-Go Sport. En 2010 c’était fini. Nous entrions dans une nouvelle ère. La clientèle des grandes surfaces non spécialisées disparaissait. Mais j’étais toujours autant passionné. Avec la volonté de créer autre chose. Mais cette fois dans le haut de gamme. Pour produire des vélos de course ou de VTT performants et beaux. Mais sans pour autant imiter les nouvelles marques internationales portées par des moyens financiers colossaux. Sans avoir recours jamais aux artifices du marketing. Sans même avoir comme ambassadeur un team UCI World Tour disputant le Giro, la Vuelta ou le Tour. Nous n’en avions d’ailleurs ni les moyens ni le désir. Convaincus que faire payer au client les salaires des stars n’était pas forcément une fin en soi. Convaincus aussi que le meilleur de la technologie devait demeurer accessible au plus grand nombre. Je savais que c’était possible. En visant haut mais simple. Sans arrogance. J’en ai parlé avec Pierre-Henri. Nous en avons parlé avec Rémi. C’était parti. Origine allait voir le jour. Avec la réussite que l’on sait. »
« Les premiers temps nous vendions à peine trois à quatre vélos par mois. L’équipe était réduite. Nous devions nous faire connaître et faire reconnaître notre vélo parmi les centaines de modèles disponibles sur le marché. Avec le concours de Christophe Moreau nous sommes allés nous montrer sur le Salon de Paris à l’automne 2013. Origine avait tout juste un an. Mais le pari allait rapidement commencer à être relevé. Notre vélo plaisait. Notre formule plaisait. Notre rigueur et notre volonté de dialogue avec la clientèle plaisait aussi. C’était parti. Nous étions enthousiastes mais réalistes et mesurés dans nos propos et nos ambitions. Ce qui comptait désormais pour nous c’était d’imposer la marque Origine comme une marque sincère et performante. Avec des vélos réellement adaptés aux pratiquants. »
Rémi en a conscience. Et il reprend en guise d’explication le commentaire de Top Vélo à l’issu de l’élection de l’Axxome II RS.
« Et si Origine avait parfaitement compris et répondu aux attentes des cyclistes français ? »