Jay Hindlay vainqueur du Giro de l’ennui ?
Le jeune champion de 25 ans a déjoué les pronostics et devient le premier australien à remporter le Tour d’Italie. Mais bien qu’incontestable, son succès ne soulève pas l’enthousiasme des tifosi et des suiveurs. Satisfecit côté français avec les 3 victoires d’étape de Démare qui s’empare d’un nouveau maillot cyclamen.
Le grand Mario Cipollini est catégorique. Pour lui ce Giro 2022 est un « Giro de série C », c’est à dire l’équivalent de la 3ème division du football professionnel italien. Du haut de ses 189 victoires, dont 42 étapes sur le Giro et 13 étapes sur le Tour, il Magnifico assène son point de vue comme une massue. Qualifiant les coureurs de « Nains de la route », comme autrefois Jacques Goddet déçu par la résignation du peloton face à la supériorité de Jacques Anquetil lors du Tour 1961.
Il faut dire qu’en dépit d’un parcours particulièrement rude, avec notamment pléthore de sommets mythiques avec des pentes à près de 20%, la bataille n’aura pas été au rendez-vous.
Largement favori, l’équatorien Richard Carapaz n’aura pas été tout à fait à la hauteur de l’enjeu. Pas plus que son armada INEOS, pourtant impressionnante sur le papier, qui volera en éclat. Laissant isolé son leader face au collectif Bora Hangsgrohe.
Faustino Coppi lui-même devra avouer la sua noia, c’est à dire son ennui, devant les caméras de la RAI. Le fils du Campionissimo regrettant ouvertement le comportement passif du peloton et estimant que le Français Romain Bardet aurait certainement pu changer les choses sans son abandon pour des problèmes digestifs.
Largement favori, l’équatorien Richard Carapaz n’aura pas été tout à fait à la hauteur de l’enjeu. Pas plus que son armada INEOS, pourtant impressionnante sur le papier, qui volera en éclat. Laissant isolé son leader face au collectif Bora Hangsgrohe.
Faustino Coppi lui-même devra avouer la sua noia, c’est à dire son ennui, devant les caméras de la RAI. Le fils du Campionissimo regrettant ouvertement le comportement passif du peloton et estimant que le Français Romain Bardet aurait certainement pu changer les choses sans son abandon pour des problèmes digestifs.
Les Italiens se consoleront avec la bellissima 4ème place de Vincenzo Nibali qui aura tout donné pour être au rendez-vous de son ultime grande course à étape. Et les Français ne pourront que saluer les trois victoires d’étape d’un Arnaud Démare décidément très à son aise sur les courses transalpines. La Star de Groupama FDJ décrochant au passage un nouveau maillot cyclamen du classement par points après celui décroché en 2020.
Reste la victoire d’un néo-champion en devenir. Ce Jay Hindlay qui avait déjà failli l’emporter il y a deux ans, ne cédant le maillot rose que lors du contre la montre final.
Vainqueur sur les pentes torrides du Blockhaus, suiveur attentif et grimpeur de choix, l’Australien n’aura rien volé à personne. Faisant avec ses moyens et symbolisant une nouvelle fois l’internationalisation du cyclisme.
Vainqueur sur les pentes torrides du Blockhaus, suiveur attentif et grimpeur de choix, l’Australien n’aura rien volé à personne. Faisant avec ses moyens et symbolisant une nouvelle fois l’internationalisation du cyclisme.
Pour le spectacle il fallait se tourner vers le Tour de Norvège où l’incroyable Remco Evenepoel faisait étalage une fois encore de sa classe et de son potentiel. Notamment par sa performance lors de l’étape reine où il parviendra à développer 6,5 W/Kilo durant 22 minutes. Soit des chiffres encore plus impressionnants que ceux du prodigieux Tadej Pogacar.
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