Édito Juillet 2022
Inflation des prix, le 105 Di2 est-il trop cher ?
Huile d’Olive, c’est l’Ukraine !
Carburants auto, c’est l’Ukraine !
Matériaux de construction, c’est l’Ukraine !
Vêtements, c’est l’Ukraine !
Alors vélos et composants vélo, pourquoi pas l’Ukraine ?
En affichant son nouveau groupe 105 à 1900 euros, tarif faramineux, Shimano ne se réfère évidemment pas à l’Ukraine, les plaisanteries les plus courtes étant les meilleures, mais au saut de technologie.
Un saut tout aussi indéniable que celui des tarifs. Ce qui ne nous empêche pas de poser la question comme vient de le faire un confrère de la presse automobile, effaré par les prix des matériels vélo désormais tout aussi élevés que ceux des composants auto ou moto.
Proposer un groupe d’entrée de gamme, aussi performant soit-il, à près de 2000 euros, est-ce raisonnable alors que pour beaucoup de cyclos 2000 euros c’est plus ou moins le tarif d’un honnête vélo complet neuf ? D’autant que pour le quart de ce prix on peut trouver un groupe mécanique entrée de gramme complet chez Campagnolo avec le Centaur. Et, toujours chez Shimano, un groupe haut de gamme mécanique. Sans parler de l’excellent Sram Rival, (lui aussi électronique) 500 euros moins cher.
Songeons notamment que pour le tarif de ce 105 interplanétaire on trouve un Dura-Ace mécanique autrement plus valorisant et performant.
Nous sommes de toute évidence en plein irrationnel tarifaire et marketing . Irrationnel devenu la règle depuis l’obligation faite aux cyclos de passer au disque et à l’électrique avec la conséquence tarifaire et pondérale que l’on sait. À savoir des prix fous et des vélos sans cesse plus lourds.
Pour ma part, sans rien critiquer côté technologie japonaise, je comprends mon confrère automobile qui préfère s’en tenir à un bon groupe mécanique haut de gamme à tarif cohérent et au poids contenu plutôt qu’à un entrée de gamme ultra techno, ultra cher et ultra lourd pour équiper son vélo. Une manière de refuser le côté dindon de la farce…