Le Tour de la Corse à vélo 1/2
La Corse s’est révélée comme la destination idéale à cette époque de l’année. L’ayant déjà pratiquée en itinérance vélo en 2008, je souhaitais vivement la redécouvrir et la faire connaître à mon compagnon. Sur un coup de tête, nous réservons notre traversée à destination de Bastia !
Au quotidien, je suis plutôt fervente de rouler sans itinéraire « là où la route me mènera » mais équipée depuis très peu de temps d’un Garmin, on ne perdra pas de temps à chercher notre itinéraire. Je prépare donc plusieurs étapes autour de l’île en passant par les endroits iconiques, m’inspirant du parcours du Bikingman Corsica et d’autres routes tracées à l’instinct pour éviter les routes trop passantes. La grosse interrogation du voyage reste la météo dans le centre de l’île qui peut vite tourner avec l’altitude.
La deuxième quinzaine de septembre est le moment idéal pour aller rouler en Corse, les jours sont certes plus courts qu’en plein été mais les températures sont clémentes, juste ce qu’il faut pour ne pas mourir de chaud et ne pas être transis de froid dans les montagnes du centre.
Première étape et première claque
L’histoire commence dès le débarquement du bateau dans le port de Bastia.
6h30, le soleil se lève sur les îles : première pause photo au bout de 300m de route pour l’immortaliser. A ce rythme le trajet risque de durer un certain temps…
Les sens en éveil
Nous basculons sur la côte ouest et si notre vue est en alerte permanente le reste des sens n’est pas en reste, à commencer par l’odorat. La côte ouest est ponctuée par l’odeur du maquis et plus particulièrement des immortelles. Voyager à vélo procure cet avantage indéniable de faire corps avec la nature et de ressentir des choses impossibles à ressentir avec d’autres moyens de locomotion.
La Balagne l’autre paradis du vélo à la sauce aventure
Nous quittons les Agriates pour nous diriger vers la Balagne en prenant la route de Novella qui mène à Belgodère. Nous suivons le tracé de la GT20, ce qui nous permettra d’éviter le trafic routier de la T30. Depuis le début de la journée c’est le 4ème type de paysage différent que nous traversons, la richesse de cette île est hallucinante !
Calvi – Piana l’improbable bord de mer
Bien reposés (couchés à 20h30), après un petit déjeuner en visitant l’Île Rousse, nous nous dirigeons vers Calvi. Calmés par la dangerosité du vent de la veille, toujours présent ce matin, nous renonçons à remonter dans les terres pour rejoindre la citadelle et nous empruntons la T30 évitée la veille… mauvais choix !
Cap au sud, entre surpassement et désillusion.
Nous commençons la journée en partant littéralement du niveau de la mer pour monter à Sari D’Orcino où nous profiterons du lever de soleil par-dessus les montagnes pour ensuite franchir le col de Sarzoggio et basculer sur la baie d’Ajaccio. Le petit déjeuner est déjà copieux. Jusqu’ici les pourcentages avaient été très faciles et nous rencontrons de longues pentes à plus de 10%.
Cette 3e étape nous a offert moins d’émerveillement que les 2 précédentes. Sur la route de Bonifacio, le lion de Roccapina relève le curseur : la côte est magnifique. Par moment on se croirait en Californie avec des routes qui mériteraient une configuration en roues de 80mm. L’arrivée dans Bonifacio vient ponctuer cette journée. La citadelle est majestueuse, perchée sur sa falaise de calcaire. Pensez à bien garder des forces pour l’ascension vers le centre-ville : de belles rampes à plus de 25% donnent à cette fin d’étape des allures de Flèche Wallonne.