B’TWIN Ultra 940 CF
Nouveau départ parfaitement réussi !
Un cadre conçu en France, avec l’aide de vrais coureurs
Cette fois B’Twin n’y est pas allé de main morte en se servant du ressenti des coureurs de son Team U19 pour concevoir son cadre haut de gamme. En effet, les coureurs qui enchaînent des milliers de kilomètres quelles que soient les conditions climatiques sont un très bon banc d’essai pour un nouveau vélo.
Équipement royal
Ouch ! Ça fait mal, surtout aux concurrents. Pensez donc, notre vélo d’essai à 3 800 euros est équipé d’un groupe Dura-Ace au complet (chaîne et cassette compris), de roues Zipp 303, de pneus Vittoria Corsa et de composants Deda haut de gamme. C’est simple, il n’y a absolument rien à jeter de cet équipement. B’Twin frappe ici un grand coup. La dernière version du Dura-Ace mécanique nommée R9100 s’approche encore plus de la perfection. La rigidité de son pédalier est exceptionnelle et son fonctionnement du même acabit. Ça n’est pas pour rien que Peter Sagan préfère courir Paris-Roubaix avec ce groupe plutôt qu’avec un Di2 ! La marque a choisi des développements de 52 x 36 et 11-28 qui conviendront à un public large. Il est vrai que les coursiers auraient préféré un plus commun 53 x 39, ils devront changer de plateaux, chose facilitée par les 4 branches du pédalier Dura-Ace. Les composants Deda sont de gamme M35. Le cintre carbone pèse tout juste 180 grammes (parmi les plus légers du marché) et son diamètre de 35 mm lui garantit une rigidité incroyable. Attention cependant avec les supports de compteur, tous ne sont pas compatibles. Rien à dire sur la potence en aluminium, elle aussi spécifique avec son diamètre de 35 mm. La tige de selle carbone est conçue pour ce cadre, elle adopte une forme en goutte d’eau sur sa face avant.
Un comportement au-dessus de toute critique
J’ai essayé ce vélo plusieurs fois à un mois d’intervalle, respectivement en Espagne et sur mes routes provençales.
C’est entouré de Jean-Christophe Péraud que je parcours mes premiers kilomètres sur l’Ultra 940 CF. Le parcours est assez cassant avec plusieurs montées dont une sévère à plus de 15 %. Une belle descente aussi, et du plat. De quoi tester allègrement la machine ! Habitué des vélos à la géométrie sportive, je ne suis pas déstabilisé aux commandes du B’Twin. À ce propos, la selle Fi’zi:k Antares est vraiment de qualité et permet une assise confortable et efficace. Elle me convient parfaitement. La géométrie du vélo, assez compacte, lui donne un comportement vif et nerveux. J’aime beaucoup. Sur le plat et à n’importe quelle allure, on est emmené facilement. Côté confort, il faut cependant dépasser les 25 km/h pour ne plus sentir de vibrations dans le poste de pilotage.
Une machine au champ d’action plus large que prévu
À qui se destine ce vélo ? C’est la question que je me suis posée en descendant de selle la première fois que j’ai pu l’essayer. Et il m’a fallu rouler un peu plus pour cerner complètement ce B’Twin. Bien évidemment, les coureurs l’apprécieront à sa juste valeur et pourront assurément en tirer pleinement parti. Mais j’imagine très bien que les cyclosportifs pourraient être intéressés par ce B’Twin au rapport qualité-prix-rendement imbattable. Qu’ils se rassurent, pourvu qu’ils aient un minimum d’entraînement couplé à une bonne condition physique (pour la géométrie sportive), ils se régaleront à ses commandes. Voilà un vélo qui fait bien plaisir à voir et à rouler !