Campagnolo Bora Ultra WTO 45
L’essai exclusif !
J’ai pu rouler les Bora WTO Ultra dans leur profil de 45 mm sur deux vélos que je connais par cœur, le Specialized Aethos S-Works et le BMC SLR 01. Deux fantastiques machines déjà éprouvées avec les WTO 45 mm classiques, pour me faire une idée précise des WTO Ultra.
Les pneumatiques sont identiques, des Pirelli PZero Race TLR en 26 mm.
Premières sensations
Quelques mots sur les Pirelli PZero race TLR, qui offrent un rendement, une tenue de route et des sensations fantastiques dans l’univers des pneus haut de gamme Tubeless. Les récents Veloflex Corsa Race sont au même niveau et permettent de retrouver les sensations d’un boyau, étroit et vif.
Parenthèse fermée, les Bora WTO Ultra offrent immédiatement la sensation que le pédalage est extrêmement fluide et doux. Soyeux.
Aucun doute que les roulements CULT sont très performants et cette différence se ressent tout de suite, même comparé aux roulements céramique USB qui équipent les WTO standard.
La rigidité est très importante, certainement plus importante que sur les WTO. Le BMC est plus sensible que le Specialized à ce niveau, normal il est bien plus rigide. Le Specialized semble bien plus léger en comparaison avec les WTO. Je trouve la sensation très agréable…
Au fil des kilomètres, en côte et sur le plat
Roulant, je me remémore la première fois que j’ai découvert les Bora WTO, en 2019. À cette époque j’utilisais au quotidien des Bora Ultra 35 mm à boyaux, et la comparaison à basse vitesse et dans les côtes était bien en défaveur des WTO. Plus lourdes, moins réactives, c’est sur le plat qu’elles tiraient leur épingle du jeu, surtout à plus de 28-30 km/h. Ce qui ne m’empêchait pas de leur trouver des qualités.
Depuis du temps s’est écoulé, les pneumatiques ont évolué et les roues à boyaux ont pratiquement disparu. En 2021, on roule en pneu ou en Tubeless et principalement en freinage disque.
Et j’ai bien retrouvé cette efficacité que j’appréciais sur mes anciennes jantes à boyaux. Les Bora Ultra WTO sont à ce niveau diaboliques et me font sans problème oublier le boyau (moi l’irréductible).
Sur le plat, le profil de 45 mm est idéal et permet de filer à de très hautes vitesses. Mais ça, les premières WTO le faisaient déjà très bien. C’est dans les relances et en danseuse que la différence se creuse. Un fossé de réactivité qui sépare les WTO Ultra des WTO.
Le coup fatal est porté dans les ascensions. Alors que je conseillais toujours à ceux qui me le demandaient d’opter pour des Bora non WTO s’ils roulaient sur des parcours montagneux (comme les pros), les WTO Ultra m’ont définitivement convaincu. Très tranchantes, elles offrent une réactivité instantanée à chaque coup de pédale. Mieux, elles rendent le vélo joueur et permettent de rajouter partout une dent. Je me suis surpris à grimper le mur (1 km à + de 20 %) dernière notre rédaction avec le 28 dents alors que je passe d’ordinaire avec le 32. Évidemment il faut avoir les jambes, mais même en roulant paisiblement, les WTO Ultra font preuve d’un surplus de vitalité.
À se demander l’intérêt d’opter pour le profil de 33 mm tant les 45 mm sont polyvalentes !
Des roues à vraiment mettre entre toutes les mains (fortunées).
Côté confort
On le sait, le Tubeless est bien plus confortable que le pneu avec chambre à air. Il permet d’abaisser la pression sans perte de rendement et donc d’augmenter encore le confort.
Le surplus de rigidité de la WTO Ultra est surtout sensible latéralement, la rigidité verticale ne rend pas les roues moins confortables qu’auparavant. Le critère principal à ce niveau sera la pression du pneu et la largeur de celui-ci.
Des références !
À la question de savoir si ces Bora WTO Ultra sont meilleures que les WTO normales, je réponds oui, sans l’ombre d’un doute. Elles font passer la WTO dans la catégorie des roues d’exception, avec les Lightweight et les Roval Alpinist ou Alian. Des roues qui subliment n’importe quelle machine.
Équipées de pneus Tubeless de 26 mm, on retrouve des sensations que je pensais disparues. La fluidité de pédalage, la sensibilité du pneumatique et du pilotage. Et surtout cette sensation, cette agréable sensation que vous n’êtes jamais à fond. Attention à ne pas trop vous habituer, le retour sur terre des roues normales est très dur, car après y avoir gouté, il est difficile de s’en passer !
Spécifications :
Largeur jante : 19 mm interne et 26,1 mm externe
Hauteur jante : 33, 45 et 60 mm
Moyeux : carbone avant, aluminium arrière, roulements CULT de type cône-cuvette
Rayons : 24 à l’avant et à l’arrière, de type G3, rayons de forme elliptiques
Corps de cassette : CampagnoloN3W, Shimano HG ou Sram XDR
Poids : 33 mm : 1 385 grammes/45 mm : 1 425 grammes/60 mm : 1 530 grammes
Tarif : 3 150 euros