Trois jours en Gravel, le bonheur à l’état pur
Un Coca, du jambon et du taboulé. Voilà ce qui fait mon bonheur alors que je viens de terminer notre le circuit du troisième jour. Une aventure de 95 km, 2500m de dénivelé et plus de 5h de selle.
Je pensais ne jamais arriver à terminer car avec les 65 km de la veille et les 30 km en nocturne de l’avant-veille, je me sentais fatigué. Il faut admettre que le corps humain cache bien son jeu car après 4h de selle je me suis senti pousser des ailes. Les montées à 20% ne m’effrayaient plus, et j’occupe les avants postes de notre groupe. Moi qui fermait la marche ce matin… Alors je viens d’arriver dans ma chambre d’hôtel après la dernière étape. Demain c’est le retour à la maison et je prends enfin conscience que l’aventure est terminée. Ce matin je rechignais à monter sur le vélo, plaisantant avec un ami journaliste belge « tu crois qu’il y a une route pour couper le parcours ? ».
Et de ma chambre d’hôtel je vois la mer que j’ai vu en arrivant tout à l’heure. Des montagnes on la voyait aussi, du haut du dernier du col rocailleux que nous avons escaladé. Cette mer que j’ai aussi vu de l’avion à mon arrivée.
L’aventure se termine et je suis déjà nostalgique.
Nostalgique ?
Oui. Nostalgique de la souffrance et du bonheur qu’elle procure. Ces derniers temps enchaînant les différents essais et reportages je l’avais quelque peu laissé de côté. Vous savez cette souffrance qu’on ressent uniquement après plusieurs heures de selle. Cette souffrance qui vient petit à petit, qui fatigue. Rien à voir avec un cœur qui s’emballe et des jambes qui piquent lors d’une accélération.
Il faut rouler pour la ressentir, rouler et rouler encore !
Auto promesse
Bon, l’hiver arrive et ça n’est pourtant pas la meilleure période mais je suis tenté de me faire une promesse : la reprise de l’entraînement pour retrouver plus souvent cette sensation qui fait du bien.
Je sais que ça ne sera pas facile. Il faudra faire avec les jours froids et la pluie. Mais je sais que lorsque je rentrerai à la maison je me sentirai bien. Et si je me mettais au Gravel ?