FFC, Droit de réponse de Michel Callot
En vertu de la loi sur la Liberté de la presse du 19 07 1881, modifiée, monsieur Michel Callot, président de la FFC nous demande un doit de réponse suite à la publication de l’article “Ouragan sur la FFC ?”.
Voici la réponse navrante de Michel Callot qui choisit d’évoquer le droit de réponse de la loi sur la Liberté de la presse alors que nous lui avions proposé le jour même une interview, lui laissant l’entière posibilité de s’exprimer et de donner tous ses arguments. Interview déclinée de sa part, évoquant un droit de réponse (que voici) et allant même jusqu’à parler de possibles poursuites alors que notre article reprenait des propos de Cyrille Guimard (publiés le lendemain) et faisait état du malaise à la FFC. Malaise soutenu et acquiscé par les centaines de messages et commentaires reçus par mail et sur les réseaux sociaux qui allaient dans ce sens.
Montigny le Bretonneux, le 30 juillet 2020
Objet : Droit de réponse
Monsieur,
Vous vous êtes cru autorisé de publier sur votre site un article intitulé : « OURAGAN SUR LA FFC ? avec une perte de 20000 licenciés sur la mandature en cours la FFC est entrée dans une période de gros temps … de là à parler de tempête ? ».
En ma qualité de Président de la FÉDÉRATION FRANÇAISE DE CYCLISME je sollicite un droit de réponse en application de la loi sur la Liberté de la Presse du 29 07 1881, modifiée . Cet article contient des propos outranciers et malveillants pouvant revêtir un caractère injurieux et diffamatoire, qui de surcroît ne reposent sur aucun fondement crédible. Une telle attaque est d’autant plus inconvenante quelle va jusqu’à critiquer l’action de tous les dirigeants bénévoles et des collaborateurs de la FFC à tous les échelons qui ont déployé toute leur énergie pendant la crise sanitaire et ses suites.
Pendant le confinement l’objectif était de protéger les licenciés et dirigeants en s’associant à l’effort de solidarité nationale dans un temps où la simple pratique sportive n’était pas la priorité. Depuis le confinement et encore aujourd’hui la Fédération se bat avec succès pour accélérer le retour à la pratique en groupe et à la compétition , réussissant à préserver l’organisation de nombreuses compétitions. Ce travail a été conduit en collaboration et en négociation avec d’autres Fédérations Sportives et plus particulièrement les ministères des sports et de l’Intérieur.
Au 30 septembre 2017, date du premier bilan de la mandature en cours, le nombre de licenciés s’élevait à 117127. Il atteignait 112948 au 30 septembre 2019, date du dernier arrêté annuel, soit une perte de 4179 qu’il faut regretter, tout en constatant que ce phénomène d’érosion frappe également d’autres disciplines majeures. Il est prématuré de tenter déterminer ce que seront les conséquences du COVID 19 sur les effectifs de l’année 2020.
Le système électoral a été profondément modifié sous l’impulsion de mon prédécesseur David LAPPARTIENT et désormais le corps électoral qui désigne les instances dirigeantes est constitué par des représentants des clubs issus des comités départementaux et des comités régionaux, système considéré, il y a moins de 10 ans, comme exemplaire par le mouvement sportif.
Face à une situation financière difficile en 2017 la FFC, suivant en cela les préconisations d’un rapport d’audit du ministère, est parvenue à reconstituer des fonds propres positifs. Alors que la crise sanitaire l’a amputée de 60% de ses organisations elle pourra sortir de cette crise sans augmentation de tarifs et en réinvestissant vers la base dans le cadre d’un plan de relance qui sera annoncé à la rentrée.
La Fédération est totalement en phase avec les enjeux sociaux et multiplie les initiatives dans ce domaine et en particulier elle propose aux clubs des offres concrètes sur des thèmes tels que : savoir rouler, le sport santé, la mobilité avec des outils comme la formation de coachs ou divers produits déclinables vers les collectivités locales et les entreprises. Je ne refuse pas d’instaurer un dialogue et un débat d’idée mais à la condition qu’il puisse se dérouler dans des conditions de respect mutuel ce qui est l’apanage de la Liberté de la Presse et d’opinion.
Je vous rappelle qu’aux termes de l’article 13 de la loi précitée vous avez l’obligation d’insérer la présente réponse dans les trois jours de sa réception.
Dans l’attente de la prise en compte de notre demande,
Michel CALLOT