Le vélo, sport eco-responsable ? Édito Octobre 2019

par | Oct 18, 2019 | Editos

Le Made in France selon Victoire !

 

Pierre Rabhi a raison de s’indigner à longueur de chroniques et de livres. La pensée citoyenne liée à l’éco-responsabilité n’est finalement qu’une vaste fumisterie, voire une apologie manifeste de l’hypocrisie chic et toc. La preuve par le cyclisme, considéré par tous les verts de la terre comme le sport écologique par excellence. Sauf que le sport en question, notre sport, est dans l’immense majorité des cas pratiqué avec des machines présentant une trace carbone hallucinante. Hallucinante !
Comme pourrait le dire Pierre Rabhi, ça sert à quoi de manger bio et de se parer des vertus du bio si on roule sur un vélo fabriqué dans des conditions inhumaines en Asie et transporté en conteneurs géants sur des navires non-moins géants qui polluent à chaque voyage autant qu’une dizaine de millions de voitures.
Devenue l’usine du Monde, avec les conséquences que l’on sait sur l’emploi en France et en Europe, l’Asie fabrique chaque année plus de 90% des vélos vendus. Combien de vélos dits américains, italiens, espagnols, allemands, britanniques ou français sont réellement conçus et fabriqués dans leurs pays respectifs ? A cette question, inconvenante pour certains petits marquis du marketing, la réponse doit être claire. Je parle de réponse. Pas de condamnation.
Cette réponse est nette, sans appel. Hélas. Pratiquement aucun !

Bémol à ma diatribe éco-responsable, bémol important, le fait que les cadre « chinois » haut de gamme soient effectivement haut de gamme et le plus souvent remarquablement fabriqués. Avec, second bémol important, le choix fait par certains constructeurs de sous-traiter la fabrication de leur cadre brut en Asie mais de réaliser peinture et montage 100% dans leurs ateliers européens. Ainsi Canyon qui assemble ses vélos en Allemagne. Ainsi Pinarello qui assemble ses vélos en Italie. Ainsi Origine qui assemble ses vélos en France.

 Face à ce déferlement mercantile désespérant, il y a tout de même raison de croire et d’espérer. D’une part il y a le retour en grâce de l’acier et de l’artisanat, avec nécessairement le lien de proximité géographique avec le fabricant artiste. D’autre part, plus réjouissant encore, il y a prise de conscience des cyclistes eux-mêmes. Lente encore. Mais en constante progression. Avec à l’esprit cette évidence folle mais juste. Pour le prix d’un vélo hyper-performant chinois il est possible de s’offrir un vélo français ou italien hyper-performant conçu et fabriqué dans les règles de l’art à partir de tubes spéciaux et de composants d’exception par les meilleurs artisans du Monde. Je ne prendrai que deux exemples. Les Français de Victoire ou les Italiens de De Rosa. Vous savez, ces chefs d’œuvres à base de tubes Columbus, de composants Campagnolo et de passion…

Bémol à ma diatribe éco-responsable, bémol important, le fait que les cadre « chinois » haut de gamme soient effectivement haut de gamme et le plus souvent remarquablement fabriqués. Avec, second bémol important, le choix fait par certains constructeurs de sous-traiter la fabrication de leur cadre brut en Asie mais de réaliser peinture et montage 100% dans leurs ateliers européens. Ainsi Canyon qui assemble ses vélos en Allemagne. Ainsi Pinarello qui assemble ses vélos en Italie. Ainsi Origine qui assemble ses vélos en France.

Le Made in Italy selon De Rosa !

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