Édito Septembre 2020
Le grand retour des marques italiennes !
Colnago – Tadej Pogacar – Tour de France, Laruns – Photo Sirotti
Nous en parlions dans notre récent Dossier Spécial Tour en évoquant un probable duel entre Pinarello chez Ineos Grenadier, et Bianchi chez Jumbo Visma. Mais nous n’avions pas pu imaginer un tel raz de marée vert blanc rouge sur les routes de cet étrange Tour de France 2020.
Or, depuis le départ niçois, c’est un déferlement des marques italiennes. Avec Campagnolo, Colnago, Bianchi, Wilier, côté victoires et maillot jaune. Avec Pinarello et De Rosa, côté protagonistes.
Un authentique retour en grâce des constructeurs transalpins après des années de disette dévolues aux néo-constructeurs américains ou allemands. Car il s’agit bien cette année du grand retour des constructeurs historiques, ceux qui ont fait l’histoire du cyclisme, face aux nouveaux venus.
Exception faite de Pinarello, abonnée aux maillots jaunes depuis la belle époque Indurain, les marques italiennes avaient dû refluer face aux avancées marketing des nouvelles multinationales du cycle telles Specialized, Trek ou Canyon.
Amorcé dès le début 2020, le retour des marques italiennes est une évidence à la fois médiatique, sportive et technologique.
Médiatique puisque le retour de labels historiques fait la part belle à la légende du vélo.
Sportive, si l’on considère que la victoire seule est révélatrice.
Pinarello – Egan Bernal – Tour de France, Lavaur – Photo Sirotti
« Durant des années le marketing a cherché à effacer les plus belles pages de l’histoire du cyclisme. Des pages que nous avions écrites, nous constructeurs italiens. En inventant au passage tout ce qui a fait le vélo moderne. Du light à l’aéro en passant par la révolution géométrique et le freinage disques. Les autres suivaient, copiant et exploitant nos innovations par la force du marketing. Aujourd’hui l’Italie est de retour. Avec Colnago, avec Campagnolo notamment. Je suis fier. Même si j’ai un regret côté coureurs. Car nous italiens nous cherchons encore les héritiers des campionissimi. »
Bianchi – Primož Roglič