IBernard Hinault ! Alors qu’il vient en toute simplicité de célébrer son soixante sixième anniversaire, le champion breton le plus célèbre depuis Louison Bobet se voit dédier un ouvrage magistral par l’éditeur Louis De Mareuil. « Hinault, le Mythe illustré », un album glorieux qui avait été élaboré en son temps par le grand journaliste sportif Jean-Paul Brouchon. Préfacé par Alain Prost, qui considère en toute simplicité Hinault comme le plus grand de tous, l’ouvrage grand format nous propose de revisiter les grandes heures de Bernard Hinault en suivant tout à la fois les différentes époques de sa carrière et en redécouvrant les textes que lui avaient dédié à l’époque des journalistes et des écrivains aussi importants que Maurice Vidal, Jean-Marie Leblanc, Jacques Goddet, Antoine Blondin, Roger Bastide, Noël Couëdel, Abel Michea ou Pierre Chany. Au jour le jour, exploit après exploit, coup de gueule après provocation, iconographe de sa propre légende, Hinault se découvre tel qu’en lui-même. Incomparable et rebelle. Capable de la plus grande rudesse comme de la plus incroyable gentillesse suivant son humeur. Ses anciens équipiers, tous champions de talent, se voient eux-aussi offrir une tribune. Chalmel, Didier, Arbes, Vigneron, Bérard, Mintkewicz, prennent ainsi tour à tour la parole pour raconter « leur » Hinault. Celui de la grande épopée de Gitane Campagnolo, celui aussi de La Vie Claire. Avec à chaque fois un éclairage sur les vélos et les composants utilisés. Notamment les révolutionnaires pédales automatiques Look. En fin d’ouvrage c’est Hinault lui-même qui s’explique et explique. Avec une phrase définitive : « Je suis fier, en tant que cycliste professionnel, d’avoir rendu service par mon expérience aussi bien aux coureurs de ma génération qu’à ceux des générations suivantes ». Un rappel important. Celui qui fut surnommé Le Blaireau, peut se targuer d’un palmarès ahurissant. Avec dix victoires dans les grands tours (5 Tours de France, 3 Tours d’Italie, 2 Tours d’Espagne), neuf dans les classiques et quarante et une étapes majeures. Et un inoubliable titre Mondial décroché à Sallanches en 1980 devant un Baronchelli pourtant au sommet de sa forme et soutenu par une surpuissante squadra azzura qui comptait dans ses rangs des coureurs du calibre de Moser, Saronni ou Battaglin.