Claudio Marra et FSA
Depuis 20 ans c’est un franco-italien qui anime et dirige depuis l’Italie la filiale européenne du géant taiwanais FSA. Avec une réussite en forme d’affirmation de la spécificité créative de l’ingénierie au service du sport. Claudio Marra, c’est de lui qu’il s’agit, estime que la clé de la réussite est d’abord basée sur la capacité à imaginer aujourd’hui les évolutions de demain. Chez FSA on est donc prié d’imaginer. Et pourquoi pas de rêver…
Cintres, potences, tiges de selle, freins, roues et même groupe complet, FSA est devenu protagoniste de toutes les batailles de l’évolution du vélo. Avec même récemment l’arrivée sur le secteur du moteur électrique. Imposant un
Savoir-faire maison et une vision futuriste comment argument essentiel à l’heure du choix.
De Gimondi à Nibali , de Roglic et Dumoulin à Van Aert, les champions sont nombreux à utiliser les produits FSA. « Avec une propension rare à l’échange entre les techniciens et les coureurs », précise Claudio Marra qui se souvient par exemple que c’est de l’échange et du partage d’idée qu’est né le premier pédalier compact au monde. Un FSA utilisé sur le Tour de France par Tyler Hamilton.
« Mon ami Fausto Pinarello m’avait demandé de réfléchir à la possibilité de plateaux plus petits que les traditionnels 39 ou 38 afin de permettre aux coureurs d’affronter les cols les plus durs sans avoir à utiliser des cassettes avec des dentures trop importantes et donc trop lourdees. Et de la même manière permettre aux cyclos de se passer du triple plateau. Nous avons travaillé sur le concept et nous avons produit le premier ensemble pédalier plateaux compact. Désormais tout le monde nous a copié. Et le compact est partout. »
Mais se retourner sur le passé, même s’il s’agit d’histoire, n’est pas la caractéristique de Claudio. Bronzé et affuté comme jamais, signe d’un boss qui ne se contente pas de présenter des créations mais qui adore aussi rouler, il raconte sa traversée du confinement lié à la pandémie de Covid 19. Selon lui, une ligne de partage des eaux entre deux époques, deux mondes, deux conceptions de la vie.
« Durant le confinement nous avons été tous soumis au confinement et au doute. Chez FSA nous avons continué à travailler avec l’outil digital. Et puis tous les pays n’ont pas été touchés de la même manière. Et notre activité a pu globalement se poursuivre. D’autant plus facilement que Taiwan n’a été que très peu touché car le gouvernement a fermé immédiatement les frontières. A peine 400 cas détectés et 3 décès. Mais on a très vite compris que rien ne serait plus jamais comme avant. Le vélo est devenu ou redevenu instrument de liberté. Symbole d’un désir des gens à changer d’époque. Alors il faut ouvrir les yeux. Le vélo n’est plus un simple outil sportif. Il est le symbole d’un autre avenir. Un avenir qui se construit aujourd’hui. Entre affirmation du droit à la liberté d’être et retour aux valeurs essentielles. »