Le retour de Ciöcc
Si la marque italienne avait pignon sur rue dans les années 90, à l’orée des années 2010 elle était tombée dans l’oubli. Pas disparue pour autant, Ciöcc fait son grand retour dans la modernité avec en point d’orgue un vélo électrique équipé du dernier moteur Polini.
Tout autour d’un châssis aluminium
Si une version carbone existe aussi dans la gamme route électrique de Ciöcc, nous avons choisi d’essayer la version aluminium, qui sera largement plus diffusée.
Un cadre en aluminium haut de gamme puisqu’il s’agit de scandium en provenance de chez Dedacciai. Le cadre du È-Veloce s’annonce comme rigide et assez léger. Il est couplé à une fourche entièrement en carbone, ce qui est assez rare sur les vélos électriques. Et comme l’intégration du moteur et de la batterie est assez réussi, le Ciöcc dégage une allure sportive, il donne envie.
Le moteur Polini, une bête de puissance
Si Bianchi a été le premier à utiliser le moteur Polini, on trouve maintenant le moteur italien sur beaucoup de machines. Il faut dire qu’il n’est pas dénué de qualités.
Son intégration d’abord. La batterie de 2,6 kg est parfaitement dans la ligne du tube transversal et le moteur trouve sa place dans le boîtier de pédalier. Une batterie annoncée pour 500 Wh, 36 V et 13,8 Ah tandis que le moteur est capable de développer 500 W en crête, 250 W en continu. Évidemment le tout, conformément à la législation, est bridé à 25 km/h, mais le moteur Polini est capable d’accélérations assez fulgurantes.
Un groupe Ultegra merveilleux
Le groupe Ultegra fonctionne à la perfection, on le sait. Son montage sur n’importe quelle machine engendre un gain de fonctionnement et de performance. Car ses qualités sont très proches de celles du Dura-Ace, seuls quelques grammes les séparent désormais. Et comme le reste des équipements est confié à FSA (et Vision), on se dit que ce vélo est vraiment de belle facture.
Avec pour FSA les plateaux, le poste de pilotage et la tige de selle et pour Vision les roues Team 30 mm en aluminium. On pourrait d’ailleurs imaginer le montage d’un groupe 105 qui serait amplement suffisant et de roues plus haut de gamme qui optimiseraient le comportement du vélo.
Sur la route
Le poids du vélo est dans la moyenne des vélos électriques et la géométrie assez sportive fait que je me sens plutôt bien posé. Moteur désactivé, j’arrive à évoluer sur terrain plat, mais il ne faudra pas attendre de miracle, aucun rendement ne se fait sentir.
Moteur en position 1, on commence déjà à prendre du plaisir, mais ça ne suffira pas à suivre un groupe entraîné en côte par exemple. C’est en position 2 que ça commence à devenir sérieux. À partir de la position 3, quasiment plus personne ne pourra suivre lorsque la route s’élève. Surtout, le moteur Polini distille sa puissance sans à-coup mais de manière sportive. Le couple est disponible instantanément, sans temps mort.
Le pédalage est très semblable à celui d’un vélo classique. Le temps de mise en action de l’assistance est imperceptible, tout comme le temps d’arrêt du moteur. Revers de la médaille, lorsqu’on atteint la bride de 25 km/h sur le plat (rapidement), on se retrouve à buter contre un vélo qui ne demanderait pas grand-chose pour aller plus vite. C’est malheureusement le même ressenti sur tous les vélos électriques du marché, qui en fait sont plus adaptés à grimper qu’à rouler sur terrain plat. Avec la nuance qu’un cycliste habitué à rouler à des vitesses aux alentours des 20 km/h obtiendra un gain de près de 5 km/h de moyenne, ça n’est pas négligeable.
Par contre, un cycliste qui roule régulièrement à plus de 27 km/h de moyenne restera sur sa faim, sauf en côte ! Quelques mots sur le freinage que je qualifierais de… léger. Et chez Top Vélo nous avons un avis très tranché sur la chose : un vélo à assistance électrique doit absolument être équipé d’un freinage disques. Plus sûr, plus puissant et plus modulable, il n’a ici que des avantages et le léger surpoids qu’il entraîne se retrouve gommé par le moteur.
Presque parfait
S’il était équipé d’un freinage disques, le È-Veloce Road Caliper aurait tout du vélo électrique parfait. Et rassurez-vous, ce vélo existe puisque la gamme « È-Veloce » aluminium comprend deux versions de type de freinage, à patins et à disques. Tournez-vous vers la version à disques, vous ne le regretterez pas. Châssis de qualité, moteur et équipement au top, et surtout un freinage à la hauteur. Le tout avec style !
Cadre Scandium Dedacciai – Fourche Full Carbone – Groupe Shimano Ultegra – Roues Vision Team 30 mm – Pneus Vittoria Zaffiro Pro 28 mm – Cintre FSA Aluminium – Potence FSA Aluminium – Tige de selle et selle FSA Aluminium et Selle Italia – Poids 17 kg – Tarif 5400 euros