Bertin C38
Renaissance
Le C38, un vélo aérodynamique de course !
Si le C37 a déjà tout du parfait vélo aéro, le C38 qui fait l’objet de cet essai va bien plus loin. Lignes plus développées, poste de pilotage qui intègre la câblerie, triangle arrière compact, tige de selle à serrage intégré, freinage de type Direct-Mount… des caractéristiques qui sont d’ordinaire l’apanage des machines les plus prestigieuses !
Vous l’aurez remarqué, la câblerie est intégrée non seulement dans le cadre mais aussi dans le poste de pilotage. Plus d’intégration c’est aussi plus d’aérodynamisme. Et après avoir travaillé sur les lignes du cadre, il est normal que les constructeurs se soient penchés sur le sujet. Ici l’ensemble est évidemment fabriqué en Asie, mais selon les désirs de Mickael Bertin lui-même, qui nous confie participer activement à la conception de ses vélos. Pas de quoi remplacer les bureaux d’études des grands constructeurs qui emploient plusieurs dizaines de personnes, mais avouons que le résultat est plaisant.
On continue avec l’intégration du serrage de tige de selle. Il reprend exactement le même système qu’un Canyon Aeroad. Il n’y a rien à ajouter, ça fonctionne à merveille et c’est très beau. Le freinage Direct-Mount qui permet une augmentation substantielle de la puissance de freinage se retrouve tant à l’avant sur la fourche qu’à l’arrière sous le boîtier de pédalier. Un emplacement qui n’a pas que des avantages. Certaines marques sont revenues en arrière après avoir adopté cet emplacement qui soumet l’étrier à la saleté et complique l’entretien. La flexion à cet endroit est aussi supérieure que lorsque l’étrier est placé sur les haubans, ce qui peut provoquer le bruit caractéristique des patins qui touchent la jante… À surveiller lors de l’essai.
Les haubans rabaissés sont parfaitement dans l’air du temps. En plus d’apporter davantage de confort, ils permettent d’avoir un arrière plus compact, plus vif et plus rigide. Et le gain aérodynamique n’est pas non plus négligeable. Notre vélo est équipé de pneus en 25 mm qui laissent de la marge, il semblerait qu’on puisse monter du 28 mm sans problème. Le carbone utilisé est de type T1000, T900 et T700 selon l’emplacement sur le cadre. Du très rigide et léger au plus souple et confortable, donc. Le poids annoncé du cadre est de 1 090 grammes et laisse présager une masse une fois peint de 1 150 grammes, ce qui est dans la moyenne des cadres aérodynamiques. À la lecture de la fiche technique, il est clair que le terrain de prédilection du C38 sera le plat. Son comportement en côte sera à juger, car c’est bien souvent sur ce terrain que les vélos aéro sont à la peine. D’où l’intérêt de travailler finement sur le placement des couches de carbone, qui donnera un comportement efficace au cadre si bien réalisé. Les bouts de bois, c’est du passé !
Quelques mots sur la finition de notre vélo. Superbe ! Bien réalisée, c’est sur ce point que le Bertin C38 se distingue le plus de la concurrence. Là où la plupart des vélos concurrents sont noirs, Bertin propose un choix de peintures quasiment infini. Du brillant au phosphorescent, du mat au métallique, il y en aura pour tous les goûts. Et surtout, l’application de la peinture est parfaite. Normal, elle est réalisée en France ! De quoi s’offrir un vélo à son image, chose compliquée d’ordinaire.